Chicago Le blé victime du dollar fort

« Le dollar est déjà très fort, et une hausse est encore possible, ce qui ne pourrait que peser sur la demande pour les productions américaines, notamment de blé », a souligné Jack Scoville, chez Price Futures Group. En effet, le blé américain est encore cher par rapport notamment à la production européenne, et les agriculteurs américains peinent à trouver des acheteurs à l'exportation dans une situation d'excédents mondiaux.

En outre, d'après le relevé hebdomadaires du ministère de l'agriculture (USDA) paru lundi soir, la qualité des pousses de blé d'hiver est en amélioration, ce qui est de bon augure pour la moisson qui viendra dans quelques mois. « Les semis de blé ont progressé et sont réalisés à 94 % », ont noté les analystes de la maison de courtage Allendale, mais surtout, « les plants de bonne ou excellente qualité ont progressé d'un point, à 52 % ». « Ce n'est pas vraiment un bond qualitatif, mais c'est un progrès, et cela pèse également » sur les cours, a relevé Dewey Strickler, de Ag Watch Market Advisors.

Pour le reste, « la récolte de maïs et de soja est pratiquement terminée et il n'y a pas beaucoup d'actualité » susceptible de faire évoluer les cours, a noté Dewey Strickler. Il a toutefois noté que le soja bénéficiait d'une bonne tenue des exportations.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a fini la séance de mardi à 3,6200 dollars, contre 3,6000 lundi. Le boisseau de blé pour mars, dorénavant le plus actif, valait 4,8700 dollars, contre 4,9550 dollars lundi. Le boisseau de soja pour janvier, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,6400 dollars, contre 8,5950 dollars la veille.